Le milieu de terrain français Eduardo Camavinga a donné son avis sur les propos du capitaine belge Kevin De Bruyne, qui estime que la France devrait être considérée comme favorite avant le très attendu huitième de finale de l’Euro en Allemagne. Si de nombreux experts et supporters partagent l’avis de De Bruyne, qui estime que la France, forte de son effectif de stars, a l’avantage dans cette rencontre, Camavinga a appelé à la prudence et a insisté sur l’importance de rester concentré.
Le jeune joueur vedette du Real Madrid a reconnu que la réputation et les récents succès internationaux de la France la placent naturellement sous les projecteurs. Il a toutefois mis en garde contre toute complaisance, soulignant que le football à élimination directe est imprévisible et que chaque adversaire a les moyens de semer la zizanie s’il est sous-estimé.
Dans une interview accordée à Marca, Camavinga a réagi sans équivoque aux propos de De Bruyne : « C’est très difficile. De Bruyne a dit que nous étions favoris, mais il ne faut pas tomber dans ce piège. C’est du 50-50. Il ne faut pas se laisser prendre.» La déclaration du milieu de terrain témoigne d’une maturité qui dépasse son âge. À seulement 22 ans, il comprend déjà les dangers de se fier aux étiquettes ou de laisser des voix extérieures influencer la mentalité de l’équipe. En présentant le match comme une « bataille à 50-50 », Camavinga a souligné l’imprévisibilité des matches à élimination directe de haut niveau.
Ses propos témoignent également d’un profond respect pour la Belgique. Bien que décrite par certains comme une génération dorée passée par son apogée, la Belgique compte encore des talents de classe mondiale comme De Bruyne lui-même, Romelu Lukaku et Thibaut Courtois. Pour Camavinga, négliger leur qualité serait une grave erreur. La France aborde chaque grand tournoi international sous une pression énorme. Avec des superstars comme Kylian Mbappé, Antoine Griezmann, Aurélien Tchouaméni et N’Golo Kanté, l’équipe de France est largement considérée comme la plus riche d’Europe. Finaliste en titre de la Coupe du monde et vainqueur de l’édition 2018, elle conforte sa réputation d’équipe parmi les plus fortes du football mondial.

Ce niveau de talent suscite souvent des attentes, non seulement de la part des supporters, mais aussi de la part des rivaux, qui tentent parfois de transférer la pression sur la France. Le commentaire de De Bruyne selon lequel « la France est favorite » peut être interprété comme une subtile tactique psychologique, visant à détourner l’attention et la responsabilité des Bleus.
La réaction de Camavinga indique que les joueurs français sont conscients de cette dynamique. En rejetant le discours d’un favoritisme écrasant, il a tenté de recadrer la compétition comme une compétition d’égal à égal, où l’issue se jouera sur le terrain plutôt que dans la presse. De jeunes talents ont également émergé pour épauler le noyau expérimenté. Des joueurs comme Jeremy Doku, Amadou Onana et Arthur Theate apportent vitesse, énergie et appétit à une équipe qui cherche à démentir les critiques. Le principal atout de la Belgique réside dans son mélange d’expérience et de fraîcheur, ce qui la rend imprévisible. Pour Camavinga, reconnaître cette force est crucial. La France ne peut pas se permettre d’aborder le match comme si sa victoire était garantie. La capacité de la Belgique à défendre avec ténacité et à attaquer en contre-attaque pourrait facilement punir toute complaisance de la part des Français.
Ce choc entre la France et la Belgique est plus qu’un simple match : c’est la rencontre de deux nations aux traditions footballistiques riches et aux équipes composées de stars. Pour les neutres, c’est l’une des confrontations les plus attendues du tournoi. Sur le papier, la France peut paraître légèrement plus forte, mais la Belgique possède suffisamment de qualité et d’expérience pour créer la surprise. Le résultat dépendra de la discipline tactique, de la résilience mentale et de la capacité à saisir les moments clés.
Les mots de Camavinga rappellent aux supporters et aux analystes qu’en football international, les favoris n’existent qu’en théorie. Sur le terrain, chaque match commence 0-0, et la réputation compte peu une fois le coup de sifflet donné. Camavinga, bien que n’ayant pas participé à ce tournoi, a retenu la leçon. Ses commentaires reflètent un état d’esprit d’équipe plus large : garder les pieds sur terre, respecter l’adversaire et jouer avec concentration. Sous la direction de Deschamps, la France entend canaliser sa confiance dans la discipline plutôt que dans l’arrogance. L’équipe de France reconnaît également qu’elle est souvent la cible de ses rivaux dans des batailles psychologiques. Être qualifié de favori est flatteur, mais dangereux. En refusant ce titre, Camavinga a aidé son équipe à éviter une pression inutile.